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Sobriété énergétique en entreprise | Quel rôle pour les assistant(e)s ?

La crise énergétique internationale rebat fortement les cartes du coût de l’accès illimité ainsi que la disponibilité de l’énergie. Si les médias s’intéressent plus spécialement aux citoyens que nous sommes tous, le présent article est orienté vers les entreprises qui elles aussi peuvent – doivent – faire leur part.

Pour donner du sens à l’engagement aux côtés des directions, les assistant(e)s et office-managers trouveront des liens utiles à la compréhension et à l’action.

Que votre employeur lance un groupe projet sur le sujet ou s’investisse dans la démarche, vous pourrez trouver des informations précieuses sur les sites gouvernementaux.

Laissons de côté pour l’instant les célèbres rapports du Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dont les liens figurent en fin d’article. Concentrons-nous sur quelques données de base sur l’empreinte carbone ainsi que les solutions proposées aux entreprises.

Quelques données

Les informations du site notre-environnement.gouv.fr sont claires et détaillées.

En résumé et pour comprendre les enjeux et les actions à engager, les activités les plus contributrices à l’émission de gaz à effet de serre (GES) de la France (données 2019 avant Covid) sont :

  1. Transport (31 %) dont routiers 94 % (plus de la moitié concernent les véhicules particuliers et le quart les poids lourds), aérien intérieur et international 4,4 %, ferroviaire pour une part négligeable.
  2. Secteur résidentiel (20 %) dont résidentiel 12 % et tertiaire 8 %
  3. Agriculture (19 %) se répartissant entre l’élevage et l’agriculture et la consommation des engins.
  4. L’industrie manufacturière.

Des leviers d’action pour les entreprises

L’ADEME, agence de la transition écologique, a regroupé tous les éléments sur son site dans l’article Sobriété énergétique : des leviers d’action pour les entreprises. Il présente des informations et autres liens utiles en fonction de la taille de la structure et de la nature des activités :

  • diagnostics pour initier la démarche
  • premiers gestes simples et immédiats
  • élaboration du plan de sobriété
  • financement

Mais il propose surtout des premiers gestes simples en matière d’éclairage, de numérique, de chauffage, d’implication des salariés ou encore de processus technique afin de construire son plan de sobriété.

Quel rôle pour les assistant(e)s et les office-managers

Nous sommes concernées à la fois dans notre sphère d’activité et dans notre sphère d’influence.

Laissant de côté les démarches relatives à la production, gageant que les services dédiés se penchent spécifiquement sur ces sujets, nous nous attacherons aux projets transversaux parmi lesquels figurent le référent éco-responsable ou encore le coordinateur numérique responsable.

À l’heure de la recherche de sens dans nos activités au travail, ces actions sont durables et vertueuses. Comprendre les enjeux globaux, les traduire pour soi-même et son organisation permettent de se positionner personnellement.

L’éco-responsabilité

Depuis 2009, la FFMAS s’est penchée sur le rôle de l’assistanat, estimant qu’elle « rassemblait les assistant(e)s en tant que vecteurs-clés de diffusion de comportements éco-responsables dans les organisations » en déposant le label à l’INPI en 2010.

Parmi les thèmes transversaux des organisations figure l’éclairage qui représente 20 % de la consommation d’électricité des bâtiments tertiaires. Entre la rénovation de l’éclairage et les bonnes pratiques, la consommation peut être véritablement réduite.

Le plan de mobilité peut aussi être travaillé de façon transversale notamment sur les déplacements des salariés afin de diminuer les émissions polluantes et de réduire le trafic routier.

Voire dans les petites et moyennes structures, les achats, la production… et autres thèmes s’inscrivant aussi de la démarche de responsabilité sociétale des entreprises.

Le numérique responsable

Ce thème s’inscrit bien évidemment dans l’éco-responsabilité au sens large. Toutefois, il mérite un paragraphe entièrement dédié dans les activités tertiaires, tant il est gourmand en énergie (voir le site de l’ADEME).

Les pratiques en la matière ont un réel impact et les assistant(e)s sont concerné(e)s au premier chef. D’abord en adoptant une démarche individuelle, puis en la transmettant à leur sphère d’influence, et enfin en participant aux groupes de travail dédiés voire en les animant en tant que coordinateur « numérique responsable ». À cet effet, l’ADEME propose des outils pratiques sous forme de kit, des MOOC et des ateliers la fresque du numérique (voir le site de l’ADEME).

La part du colibri* ou +

Assistant(e) ou office manager, c’est la part liée à la gestion des services généraux qui déterminera l’impératif de s’impliquer dans la démarche.

À vous de trouver votre propre positionnement pour un meilleur alignement personnel et professionnel en la matière. La balle est dans votre camp pour passer à l’action !

Maryse EBALLARD
Présidente FFMAS & FFMAS Touraine
Experte métier

Pour aller plus loin

Site de l’ADEME

Rapports du GIEC

Article FFMAS Intégrer l’empreinte carbone dans ses pratiques numériques

Ministère du Travail, carnet de route de la RSE

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* Malgré une source contestée, “la légende du colibri” lancée par Pierre Rabhi reste une référence en matière d’écologie (voir le site de l’Optimiste).