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Présentation d’une adhérente au profil atypique

En cette Semaine des Métiers organisée par notre Fédération, à la FFMAS Rhône nous avons eu à cœur de mettre à l’Honneur les Assistant.e.s, secrétaires, offices manager etc… 

Lundi soir, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Dimitrina Bertrand, qui a su reprendre sa carrière en main ! 

Et ce jour, nous vous présentons une autre de nos adhérentes, Margot Charpentier, profil atypique, d’une assistante bilingue salariée à une entrepreneure avertie ! 

Nous vous laissons la découvrir et apprécier ses conseils avisés au travers de son interview !
1/ Tout d’abord : présente-toi ! qui es-tu ? et que fais-tu à ce jour comme métier ?

Je m’appelle Margot Charpentier, j’ai 33 ans, j’exerce en tant qu’Assistante de Direction bilingue anglais depuis plus de dix ans auprès de P.D.G. et Fondateurs-Dirigeants. Je suis à mon compte depuis août 2020, j’accompagne des entrepreneurs qui souhaitent passer le cap des 100-150k € de chiffre d’affaires et qui ont donc besoin de mettre en place des process pour “industrialiser” certains aspects de leur activité.

2/ Tes dernières expériences ?

Je viens de l’univers de la mode et du luxe, j’ai toujours travaillé dans des sphères internationales et multiculturelles. D’abord au sein d’un bureau d’achat pour le compte d’un client américain, puis dans une agence de conseil et de création événementielle, et enfin dans un groupe de recrutement spécialisé de cadres en top et middle management, implanté dans plus de 30 pays.

Depuis que je suis à mon compte, je travaille principalement avec des professionnels de la prestation de service dans les domaines de la formation et du coaching. Cette spécialisation m’est venue naturellement, car je suis aussi certifiée en coaching professionnel.

3/ Pourquoi t’es-tu lancée à ton compte ?

Mon conjoint travaille dans la fonction publique et son métier nous a amené à quitter Paris en 2020, pour nous établir pendant 3 ans sur le haut plateau ardéchois. Le bassin socio-économique étant différent dans ce secteur, j’ai choisi de lancer mon activité afin de continuer à exercer dans mon domaine d’expertise. C’était l’occasion de tenter l’aventure de l’entrepreneuriat. Par ailleurs, je ne voulais pas créer un trou de 3 années dans mon CV. J’ai vu ce changement de vie comme une opportunité de faire quelque chose que je n’aurais jamais fait en restant à Paris.

4/ Ta motivation ?

Au-delà du contexte “post-confinement et mutation de conjoint”, j’étais séduite par l’idée que cette expérience allait me permettre de grandir, d’affiner et de développer mes compétences. J’espérais aussi pouvoir accompagner des professionnels issus d’autres secteurs que ceux dans lesquels j’avais évolué jusqu’à présent. Lorsqu’on est à son compte, on est libre de choisir son offre de service, ses clients, ses horaires, sa méthode de travail. J’avais envie d’en faire l’expérience, bien que je n’aie jamais subi mes années de salariat, bien au contraire.

5/ Tes principales forces et faiblesses pour ce métier ?

Je suis extrêmement sensible à la notion de qualité de service. A l’époque où j’étais salariée, je considérais mes employeurs comme mes clients, et je pensais mes tâches comme des livrables. De fait, j’ai naturellement développé cette posture de partenaire d’affaires que mes clients apprécient aujourd’hui. Par ailleurs, étant issue d’un milieu professionnel réputé pour son exigence, j’avais déjà fait mes armes en tant qu’assistante et je n’ai donc pas souffert du syndrome de l’imposteur lorsque je me suis lancée. Mon grand point de difficulté était plutôt lié au fait que je démarrais mon activité dans un tout autre secteur géographique, social et économique. J’ai mis du temps à comprendre la dynamique locale et à définir la meilleure stratégie de développement commercial.

6/ Quels conseils donnerais- tu  à une assistante qui souhaite se lancer ?

Je constate un grand enthousiasme général autour de l’idée de se mettre à son compte et de lancer son entreprise. Il m’est difficile de standardiser des conseils qui conviendraient à tout le monde, mais la notion de sécurité financière fait partie des piliers de réflexion incontournables. Quels filets de sécurité avez-vous ? Si vous pouvez tester votre projet entrepreneurial avant de faire le grand saut, c’est toujours mieux, car même si notre cœur a soif d’aventure, notre cerveau n’est pas friand de changements trop brutaux.

Un autre pilier de réflexion concerne le format juridique de l’activité : auto-entreprise, SARL, EURL, portage salarial, coopérative, etc. Evidemment, le choix dépend de critères personnels et aucune option n’est meilleure qu’une autre. Il faut simplement garder à l’esprit que l’on est libre d’en changer. Il est très important de rester à l’écoute pour ne pas s’enfermer dans un format qui ne nous convient plus. Pour ma part, j’ai commencé en SASU, avant de la fermer tout récemment pour passer en coopérative d’activité. Mes clients et mes missions n’ont absolument pas changé pour autant, et j’ai gagné en confort et en sérénité sur beaucoup de points.

L’une des choses que j’aimerais partager avec les personnes qui liront ce témoignage, c’est que la liberté est à double tranchant. Être à son compte requiert de la discipline pour ne pas recréer les travers du salariat qu’on cherchait peut-être à fuir. Il est important de poser dès le début notre intention et notre cadre pour ne pas se laisser déborder. Cela vaut pour nous-mêmes et également pour nos clients. Grâce à cette discipline, ce que j’apprécie particulièrement est de gérer mon temps comme je l’entends. Je travaille autant, voire plus qu’à mon époque de salariée, mais je peux ajuster mes horaires bien plus facilement et ainsi intégrer les différentes parties de ma vie sans trop d’acrobaties d’agenda.

Le dernier conseil que je pourrais donner est de se renseigner en contactant des personnes déjà à leur compte. J’ai eu la chance d’échanger avec des assistantes freelances qui m’ont énormément aidée sur des aspects tant stratégiques que pratiques. Le métier d’assistant(e) nous invite à développer naturellement des qualités d’entraide et de bienveillance. Nous gagnons toujours à partager notre expérience et à nous nourrir de celle des autres.