Le billet de Josette | Une sacrée vie - une vie sacrée !

« Les Français champions du monde du pessimisme » titrent certains journaux. Chaque année quelques journalistes ressortent ce même marronnier ou serpent de mer ! N’étant pas journaliste j’ignore ce dont il s’agit mais, croyez-moi, cela ne date pas d’aujourd’hui ! Sont responsables : les gouvernements successifs, les partis politiques, le patronat, les syndicats, les médias, l’économie, le chômage, la crise et la flambée des prix, les réseaux sociaux, la pollution, le virus, la guerre… Tout y passe ! À croire que tout notre peuple sombre dans la mélancolie, dans le désarroi et dans le négativisme. Que titreraient les journaux si nous étions Ukrainien(ne)s ? Alors…

Comment clore positivement cette année 2022 ?

Par le truchement d’une amie friande d’amusements électroniques, j’ai reçu une histoire intitulée « Quelle est la différence entre être vieux ou âgé ? ». Je vous la livre telle que reçue et je ne connais pas son auteur :

Comment se fait-il qu’avec la retraite certains deviennent simplement “âgés” alors que d’autres deviennent “vieux” ? C’est parce qu’être âgé est différent d’être vieux.
Alors que l’âgé pratique le sport, la découverte, les voyages, le vieux se repose.
Alors que l’âgé a de l’amour à donner, le vieux accumule les jalousies et les rancœurs.
Alors que l’âgé fait des plans pour son futur, le vieux n’a que la nostalgie du passé.
Alors que l’agenda de l’âgé comprend surtout des lendemains, le calendrier du vieux ne contient que des hiers.
Alors que l’âgé apprécie les jours à venir, le vieux souffre du peu de jours qui lui restent.
Alors que l’âgé fait des rêves en dormant, le vieux fait des cauchemars.
Il n’est pas question pour moi, pour nous, d’être vieux. Nous pouvons être âgés peut-être, mais nous ne voulons pas être vieux car nous avons tant d’amour à donner, tant de projets à réaliser, tant de choses à faire que nous n’avons ni le droit ni le désir d’être vieux.
Vive les prochaines années !

Abyssal paradoxe avouez-le ! D’un côté je plongeais dans la noirceur, n’avais plus qu’à me recoucher et inonder mon oreiller de larmes parce que j’étais vieille. De l’autre je batifolais, comme à mon premier rendez-vous amoureux, transie de bonheur car j’étais âgée !

Allais-je suivre mes compatriotes et m’enfoncer dans la morosité générale ou allais-je continuer à prêcher l’optimisme essence même de mon légendaire tonus ? C’est à ce moment de ma réflexion qu’un proverbe aragonais a titillé ma mémoire « La vieillesse commence quand le poids des souvenirs l’emporte sur celui des espérances ». (Ouf ! Mes espérances débordent !) et que j’ai pensé à l’immense, à la radieuse Marguerite Annie Johnson plus connue sous Maya Angelou. Mon billet de décembre était trouvé : sa vitalité, son enthousiasme et son humour allaient terminer l’année 2022 positivement.

Maya Angelou

Écrivaine, poétesse, essayiste, professeure d’université, scénariste, productrice, documentariste, militante américaine pour les droits civiques mais aussi actrice, chanteuse, danseuse, cuisinière… une sacrée vie ! Elle a surmonté les épreuves et a forcé le destin, son destin avec, toujours chevillée au corps, cette inébranlable foi en elle.

Maya a été interviewée, en avril 2008, par Oprah Winfrey à l’occasion de ses 70+ (c.a.d. 80 ! – Elle est née en 1928 et est décédée en 2014). Oprah lui a demandé ce qu’elle pensait de vieillir. Et là, à la télévision, devant un public subjugué, elle a dit, excitée :

«En ce qui a trait aux changements de mon corps, il y en a plusieurs qui se produisent chaque jour… en particulier mes seins. Ils semblent faire une course pour voir lequel se rendra le premier à ma taille».

Le public a tellement ri qu’il en pleurait. Femme simple et honnête, elle faisait preuve d’énormément de sagesse dans ses mots !

Jugez-en par ce qu’elle a ajouté :

« J’ai appris une chose c’est que peu importe ce qui arrive, ou à quel point aujourd’hui semble éprouvant, la vie continue quand même et demain ira mieux.
J’ai aussi appris qu’on peut dire beaucoup sur une personne à sa façon de voir trois choses : une journée pluvieuse, beaucoup de bagages et des guirlandes de Noël entremêlées.
J’ai appris que peu importe quelle a été ta relation avec tes parents, ils vont te manquer lorsqu’ils ne seront plus dans ta vie.
J’ai appris que gagner sa vie est bien différent de faire sa vie.
J’ai appris que la vie nous donne parfois une deuxième chance.
J’ai appris qu’on ne devrait pas traverser la vie avec un gant de baseball dans chaque main, il faut parfois être capable de renvoyer quelque chose.
J’ai appris que chaque fois que je décide quelque chose avec un cœur ouvert, je prends généralement la bonne décision.
J’ai appris que même si j’ai des douleurs, je n’ai pas besoin d’en être une.
J’ai appris que chaque jour, on devrait tendre la main à quelqu’un. Les gens aiment être serrés dans nos bras ou recevoir une petite tape amicale.
J’ai appris qu’il me restait encore beaucoup à apprendre.
J’ai appris que les gens vont oublier ce que tu as dit, les gens vont oublier ce que tu as fait, mais les gens n’oublieront jamais comment ils se sont sentis avec toi. »

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous transmets ses propos. Maya, comme d’autres « grandes dames » a eu une vie sacrée et elle me vivifie. Lisez ces lignes, relisez-les et trois bonnes choses arriveront : vous augmenterez l’estime de vous, votre énergie sera décuplée et vos lendemains chanteront.

La joie de vivre de Maya rayonnera sur vous car, à bien y réfléchir « Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ». Comme il avait raison l’immense Jacques Prévert ! En prime on se fait du bien à soi-même !

Si vous ne le faites pas mesdames vos seins tomberont plus bas que votre taille. Vous comprenez maintenant pourquoi je n’ai pas pris le risque de ne pas vous transmettre ce texte ! Quant à vous messieurs je ne m’aventurerai pas sur ce terrain !

Au fait !