Se retrouver à Bordeaux ces 16 et 17 mai pour fêter les 30 ans de la FFMAS girondine fut une véritable joie. Partager, rire, communiquer, échanger, rencontrer, apprendre, découvrir, savourer… Une profusion de verbes bienfaisants pour qualifier ces deux journées tant elles furent fécondes. Personnellement je me suis délectée et ne suis pas la seule. Je suis friande de ces moments où la douceur règne, où la joie de se retrouver, de s’embrasser, de se serrer dans les bras éclate, où la surprise de faire de nouvelles et merveilleuses connaissances pointe son agréable museau, où la sororité explose et où les quelques hommes présents manifestent leur enthousiasme, leur bienveillance et leur complicité à notre égard.
MERCI à la FFMAS 33 d’avoir organisé cet évènement (1) aussi je tiens à citer tout le monde : Noëlle Herbillon sa talentueuse et sémillante Présidente, la pétillante Laetitia Tessier, l’efficace Stéphanie Bovin, la dynamique Bernadette Bombardier, la créative Laetitia Nardino, l’énergique Mickaëlle Jouffrin-Follen, la qualifiée Marina Cazalets, l’investi Fredy Piton et l’incomparable Marie France Rychener.
À ces neuf personnes j’y associe les trois pilotes de la Commission ESI venus fêter leurs 10 ans d’existence au sein de la FFMAS et Émilie Petit adhérente de la FFMAS33 partie à la recherche de lots pour la tombola et revenue victorieuse. J’en profite pour remercier Martine Baudon pour ses ouvrages et pour ses itinéraires crayonnés qui enchantent notre newsletter. Enfin félicitations aux six élèves Alyssa Conrad, Medja El Khalfioui, Athina Hervé, Nancy Oukhechou, Yasmine Essellami et Hugo Carillères-Bétancor en première de Bac-Pro Accueil du lycée Chartrons encadrés par leur professeure Madame Sabine Pescay. Ils ont assuré un accueil de qualité. Bien évidemment il convient également de remercier les partenaires sans lesquels une telle manifestation n’aurait pu avoir lieu. Je laisse ce soin à Noëlle car je sais qu’elle y tient beaucoup et leur en sait infiniment gré.
Trois cerises supplémentaires sur le succulent gâteau ffmassien : le soleil brillait, le bleu du ciel n’avait rien à envier au bleu provençal et la chaleur était tellement agréable que nous pouvions petit-déjeuner dehors. Les planètes étaient alignées pour que ce moment soit délectable.
“OK mais pourquoi rédiger un billet ? On voit bien sur LinkedIn que cela a été une réussite totale !” allez-vous me rétorquer.
Parce que plusieurs participantes sont venues me demander de leur expliquer l’histoire de notre chère fédé. Elles avaient entendu que la FFMAS allait fêter ses 20 ans et ne comprenaient pas le lien avec les 30 ans de la FFMAS 33. Alors…
Laissez-moi vous conter brièvement la naissance de la FFMAS
En 1995 Claudine Joannides (future Saint-Roch)lance, à Grenoble, C’A-Dir (Club des Assistantes et secrétaires de DIRection Dauphiné-Savoie). En 1997 elle préside l’ANSAF (Association Nationale des Secrétaires et Assistantes de France). Beaucoup d’associations existaient en France telle que Secretop à Toulouse, Objectif Pro en Guyane…, que toutes les Présidentes se connaissaient et qu’une grande majorité adhérait à l’ANSAF. Merveilleux temps où je naviguais dans toutes ces associations et participais à de fructueux et passionnants échanges !
La même année (il y a donc 30 ans !) naît Référence Aquitaine, association girondine,sous la présidence de Pascale Huysseune. Le magistral premier congrès de l’ANSAF organisé par Pascale et son équipe s’est tenu à Bordeaux les 25 et 26 octobre 2002. Ce congrès fut une réussite au-delà de ce que vous pouvez imaginer et j’en suis repartie fascinée et enthousiaste. Je vous livre un extrait de la synthèse et insiste tout particulièrement sur la dernière phrase toujours d’actualité :
Les interventions et témoignages ont permis de démontrer :
- que le métier évolue désormais en interaction avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication,
- que les réseaux professionnels comme associatifs (Associations), au cœur de la communication, permettent indéniablement aux secrétaires et assistant(e)s d’enrichir et de valoriser leur métier,
- que, dans les entreprises dont les mutations constantes sont induites par l’explosion NTIC et leurs conséquences sur l’organisation du travail, le rôle “pivot” des secrétaires et assistant(e)s est accru.
Le choix des intervenants et le professionnalisme de l’organisation ont fait de ce congrès un évènement marquant, auquel de nombreux partenaires étaient associés. Nous devons tout mettre en œuvre pour prolonger cette action et relayer celle déjà entreprise en France et en Europe. C’est en effet dans le rassemblement que les secrétaires et assistant(e)s réussiront à valoriser leur profession et à renforcer leurs liens professionnels.
Pour la deuxième édition de l’ANSAF un ardent soleil brillait à Grenoble sur C’A-Dir en ces 22 et 23 octobre 2004. Nommée animatrice/timekeeper (2) de ces rencontres par Claudinece fut un honneur et une véritable délectation pour moi.
Une réussite indéniable : des congressistes enthousiastes, des partenaires enchantés, des intervenant.es de grande qualité voire brillantissimes pour certain.es, des buffets copieux, une climatisation parfaite, un lieu magnifique, donc… notre congrès roulait sur de confortables rails, s’acheminait tranquilou vers sa phase finale et… Maria-Dolorès Rodas (3) est montée sur scène ! En quelques minutes l’auditoire a été subjugué. Ce fut une apothéose, un feu d’artifice, une explosion d’idées dérangeantes mais tellement judicieuses. Une clôture grandiose à la hauteur de l’évènement.
On entendait les mouches voler dans cet auditorium plein à craquer. La salle, médusée, était sous le choc provoqué par ses propos et j’étais conquise par la justesse et la clairvoyance de son exposé. Je me souviens avoir dit “Vous allez me détester mais je dois interrompre la passionnante Maria-Dolorès car nous avons un horaire à respecter”. J’étais mal, très mal, consciente de l’importance et de l’impact de son intervention. Nous l’aurions écoutée pendant des heures. Elle a débordé d’une demi-heure mais on s’en fichait tant nous étions envoûté.es et j’ai encore en mémoire ces secrétaires/assistantes tellement déçues de devoir partir pour ne pas louper leurs trains.
“C’est bien tout ça Josette mais où veux-tu en venir exactement ?” À ceci :
- Maria-Dolorès nous a fait prendre pleinement conscience qu’une association nationale ne mènerait à rien si nous voulions évoluer au cœur des entreprises, ministères, partenaires sociaux… pour faire reconnaître nos actions. À cet égard il y a encore du pain sur la planche, que dis-je, de gigantesques miches et les planches s’accumulent ! Raisons pour lesquelles la FFMAS appelle inlassablement toutes les forces vives.
- Sentant clairement l’éparpillement des associations qui composaient l’ANSAF à l’époque et le besoin impératif de les regrouper pour, justement, faire avancer le métier, Maria-Dolorès a présenté les avantages de fédéraliser notre association nationale. À ce sujet je ne peux que féliciter et remercier Monique Jany qui a eu la clairvoyance de fédérer toutes les associations régionales sous une même bannière. Référence Aquitaine est donc devenue FFMAS 33.
Il a fallu un abondant et explosif déjeuner entre Claudine et moi sous le chaud soleil du Vercors le dimanche 24 octobre 2004 pour la convaincre de lancer la FFMAS et d’en prendre la présidence.
Le 21 mars 2005 les statuts étaient déposés et l’ANSAF disparaissait au profit de la
Fédération Française des Métier de l’Assistanat et du Secrétariat.
Vous comprenez maintenant pourquoi la FFMAS 33 a célébré ses 30 ans et que la FFMAS va fêter son vingtième anniversaire.
J’attends impatiemment cette célébration car
“Rien ne réussit aussi bien que le succès”.
Proverbe américain
Tout est dit !
Josette Dubost
Membre fondateur, expert métier FFMAS
(1) – Pour susciter quelques regrets chez vous et, surtout, vous convaincre de participer à la prochaine manifestation : un programme éblouissant [lien], 23 intervenant·es passionnant.es et un lieu emblématique que le Campus du lac. Quoi de mieux qu’un campus pour faire briller les esprits ?
4ème cerise sur le gâteau ffmassien pour vous allécher : un dîner digne d’un étoilé le vendredi soir orchestré par Thibault Basque et toute l’équipe de l’Hegoa de Bruges. J’ai bien écrit Bruges ville située au nord de Bordeaux. Donc aucun rapport avec la capitale de la Flandre-Occidentale !
(2) – Gardienne du temps : rôle très ingrat ! Interrompre une étincelante oratrice ou un brillant orateur l’auditoire comprend mais, immédiatement, vous en veut et manifeste ses regrets !
(3) – Une pointure vertigineuse Maria-Dolorès en plus d’être une femme accessible, modeste et pleine d’humour. Je vous laisse juge : Chargée de Mission à la Mission Orientation-Validation. Délégation Générale à l’Emploi et la Formation Professionnelle, ministère des Affaires Sociales, du Travail et de la Solidarité. Représentante du ministère pour la Commission Professionnelle Consultative Gestion & Techniques de l’Information et pour la Commission Nationale Spécialisée Techniques Administratives et de Gestion. Spécialiste du monde associatif.