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Le billet de Josette | ESI… Et si… vous osiez l’entrepreneuriat

42 ans déjà que je me suis lancée dans l’entrepreneuriat. J’ignorais, à cette époque, que cela se nommait ainsi et, je l’avoue aujourd’hui, je suis partie à la découverte de mon nouveau métier «nue comme un ver» ! J’évoque les contraintes administratives, commerciales, juridiques, financières…  bien entendu et pas l’habillement ! Une dose d’inconscience était certainement présente mais une gigantesque dose de confiance en moi m’habitait. J’étais totalement ignorante de ce sujet mais courage, ténacité, antécédent de secrétaire rigoureuse et efficace et puissante foi en mes capacités étaient bien ancrés.

Alors pourquoi passer de la profession de secrétaire tant aimée au métier de formatrice ? Tout simplement parce que j’étais la secrétaire d’un Président et que mon emploi du temps, plus que surchargé, allait devenir totalement incompatible avec ma vie de maman de 2 petits.

J’ai donc pris la décision (mûrement réfléchie mais sans joie tant mon métier me passionnait) de démissionner. Une année vécue dans les couches-culottes, le brossage des cornichons, les confitures d’abricot, le ménage, l’heure des mamans (très heureuse de constater que nombreux étaient aussi les papas ! Alors pourquoi la nommer ainsi ?) et, le pire de tout, les interminables instants subis au bac à sable entourée d’autres mamans qui se demandaient ce qu’elles allaient faire à dîner, comparaient les ustensiles culinaires d’une célèbre marque américaine (en voie de disparition) et organisaient des réunions «passionnantes» sur le produit d’entretien le plus performant ! Participative et aimable, mais très éloignée de toutes ces contingences sans intérêt pour moi, j’ai décidé de reprendre rapidement le chemin des bureaux.

J’adore mes enfants et suis prête à mourir pour eux dans la seconde mais, comme le disait si bien mon adoré époux, j’ai épousé une «femme d’extérieur». C’est d’ailleurs lui, sans s’en douter, qui a été le déclencheur de mon devenir professionnel !

Ce jour-là des trombes d’eau s’étaient abattues sur ma ville et je n’étais pas sortie. J’ai encore en mémoire cette journée « palpitante » où j’avais confectionné des crêpes, des beignets et une tarte aux pommes, colorié d’innombrables feuilles, réalisé des animaux en pâte à modeler, introduit des petits cubes dans des petits trous, assemblé des perles, chanté à tue-tête en mimant les chansons de la regrettée Anne Sylvestre, imaginé des histoires à dormir debout… Mes enfants étaient ravis… Moi nettement moins ! Mon mari est arrivé le soir, m’a saluée et tendrement m’a dit « Tu es déjà déshabillée ! ». Cette phrase, oh combien banale, résonne encore dans ma tête ! Je ne m’étais pas habillée de la journée ni même lavée d’ailleurs ! Le pire : Cela ne m’avait même pas effleuré l’esprit ! L’horreur ! Mais qu’allais-je donc devenir moi qui aimait tant les contacts, les discussions, les débats, les échanges… être coquette, avoir mon indépendance financière et être utile à la société tout simplement ? Allais-je me transformer en souillon et en horrible commère aigrie ? Loin de moi l’idée de critiquer les femmes ou les hommes au foyer, croyez-le bien, mais ce n’est pas pour moi. J’aime travailler. D’ailleurs je ne travaille pas : je m’enrichis et me fais plaisir !

Ce fut le coup d’envoi de mon futur et une semaine plus tard j’étais de nouveau en piste avec un fabuleux CV. Tout semblait simple… ce ne le fut pas ! J’avais élaboré un plan : m’investir professionnellement 3 jours/semaine et consacrer 2 autres jours à mes petits et à ma maison. Une évidence en 2023 mais imaginez la tête des directeurs du personnel (Les DRH n’existaient pas encore) sidérés par ma demande ! « C’est impossible et cela n’est pas envisageable » furent leurs seules réponses. Je suis passée pour une revendicatrice agitée du bocal et immense fut ma déception d’entendre leurs refus.

Lors d’un dîner entourée d’amis, je racontais mes mésaventures et mes déconvenues et la porte de mon avenir professionnel s’ouvrit enfin ! « Tu pourrais faire de la formation toi qui aimes tant expliquer » ! C’est quoi la formation ? Former qui ? Former à quoi ? Et puis je ne suis pas formatrice ! Monde totalement inconnu dont personne ne parlait à l’époque. « Je vais te présenter mon patron et tu verras bien » m’a lancé une amie. 15 jours plus tard mon destin professionnel basculait. Notez cependant que je suis toujours très attachée à mon métier initial.

Mais pourquoi vous raconter ma vie devez-vous penser ? Pour 6 raisons :

  1. Connaissez-vous. Clarifiez définitivement ce que vous voulez et surtout ce que vous ne voulez pas.
  2. « Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu ». Comme Jean d’Ormesson avait raison ! Écoutez sans à priori, ouvrez vos chakras, saisissez toutes les opportunités qui s’offrent à vous et appliquez le légendaire « Pourquoi pas ! » du Commandant Jean-Baptiste Charcot. L’écoute active nous amène souvent sur des chemins stimulants insoupçonnés entourés d’une végétation luxuriante !
  3. Prenez connaissance du conte inspirant ci-dessous (d’où la grenouille dans l’image !). Donc fermez vos écoutilles quand les très nombreux détracteurs s’ingénient à vous dissuader. Une seule personne au monde sait ce qui est favorable pour vous : VOUS !
  4. Démultipliez la confiance en vous, faites sauter tous vos freins et franchissez les barrières.
  5. Quand le projet est clair et construit osez et lancez-vous.
  6. Mais… avant de vous lancer prenez connaissance de ce qui suit, véritable raison d’exister de ce billet.

Le quotidien professionnel vous pèse de plus en plus. Vous rêvez d’un futur enchanté où vos journées seraient telles que vous les imaginez. Vous considérez que votre manager n’est plus ou pas à la hauteur de vos exigences. D’ailleurs votre société non plus et vous vous y ennuyez ! Quant à vos collègues ce n’est plus ce que c’était. Chaque matin vous vous levez sans motivation. Vos journées se déroulent dans une platitude consternante et vous vous interrogez constamment sur votre futur professionnel. Vous avez bien demandé une formation pour vous rebooster mais elle a été refusée car tous les stages sont axés sur un service dont vous ne faites pas partie ! Bref… vous en avez marre !

Vous voulez changer et une petite idée trottine dans votre tête depuis la lecture d’un article : vous lancer dans l’entrepreneuriat ! L’idée est certes excellente mais elle demande une intense réflexion préalable et une analyse approfondie. Se catapulter de nos jours dans l’entrepreneuriat, comme je l’ai fait il y a 42 ans, n’est plus du tout la même histoire. Autant vous l’écrire immédiatement : si j’avais eu une Carole Feuga et un Ludovic Michel à mes côtés j’aurais gagné 2 ans ! J’aurais évité bien des écueils, aurais été à l’essentiel et aurais fait des économies en comprimés d’aspirine !

Jugez-en plutôt avec ces quelques questions. Pour info cette liste peut se doubler, se tripler… !

  • Suis-je fait(e) pour l’entrepreneuriat ? Sacrée question qui mérite réflexion.
  • Quelles sont les démarches administratives auxquelles je dois me soumettre ?
  • Quelles sont les règles déontologiques à respecter ?
  • Comment engager une posture de chef(fe) d’entreprise ?
  • Comment optimiser mon profil sur les réseaux sociaux ?
  • Que proposent les concurrent(e)s ? À ce propos ils peuvent aussi être des partenaires ! Ne l’oubliez-pas.
  • Quid des conditions générales de vente ?
  • À ce sujet… quels services vais-je vendre ? Quelles sont mes fortes compétences ?
  • À quel tarif : à l’heure, à la journée, au mois… ? Forfaitairement ?
  • Serais-je exonéré(e) de TVA ou pas ?
  • Et surtout comment me vendre et vendre mes services ?
  • Comment prospecter ?
  • Comment définir mes cibles ?
  • Comment pérenniser ma clientèle durement acquise ?
  • Et si on me demande quelque chose que je ne sais pas faire : que répondre ?
  • Dois-je concentrer mon temps sur un ou plusieurs clients ?
  • Et puis dans quel matériel investir ? Quels sont les «bons» outils numériques ?
  • Dois-je envisager des logiciels spécifiques types CRM et/ou ERP ?
  • Et la cybersurveillance… Serais-je capable d’y faire face ?
  • Dois-je m’inscrire dans une logique RGPD ?
  • Et la compta ? Moi qui suis nul(le) en chiffres vais-je y arriver ?
  • Ai-je l’obligation d’avoir un commissaire aux comptes et/ou un expert-comptable ?
  • Dois-je me former ? Si oui sur quoi ?
  • Vais-je savoir innover pour intéresser ma clientèle ?

Tous deux, issus du métier de l’assistanat, Carole Feuga s’est lancée à Toulouse et Ludovic Michel a sauté le pas à Tours savent donc de quoi ils parlent !

Je n’aborderai pas leurs panégyriques professionnels respectifs fort réussis en revanche je tiens à leur témoigner toute ma reconnaissance et ma gratitude pour l’énergie qu’ils déploient au sein de la commission ESI (Entrepreneuriat Secrétariat Indépendant) de la FFMAS. Commission initiée par Mara Sorel et Martine Aressy, nos deux actuels co-pilotes sont constamment en veille quant au métier, offrent généreusement de leur temps pour monter des webinaires attractifs très professionnels et s’impliquent fortement pour promouvoir la profession. Leurs engagements sont déterminants pour faire briller l’entrepreneuriat, veiller à l’éthique et guider les « débutant(e)s » au mieux de leurs intérêts.

Pour mesurer l’inspiration produite par la Commission ESI dédiée à l’entrepreneuriat, je vous invite à prolonger la lecture par le témoignage de Martine Larivière dans le billet intitulé « Donner pour recevoir ».

Je profite de l’occasion pour vous souhaiter une bonne fête en ce jeudi 20 avril 2023 et vous informe que la FFMAS31 organise, le vendredi 21 avril, un évènement unique à Toulouse : le bal des assistant(e)s. En trois actes, les festivités commenceront à 17 h ! Découvrez-les sur ce lien.

Au fait :

« Pour réussir dans le monde, retenez bien ces trois maximes :
voir, c’est savoir ;
– vouloir c’est pouvoir ;
– oser c’est avoir ».

Alfred de Musset

Tout est dit !

Josette Dubost
Membre fondateur, expert métier FFMAS

Lire le témoignage de Martine Larivière dans le billet intitulé « Donner pour recevoir ».


Conte inspirant de la grenouille

Une bande de grenouilles décida d’organiser une course. L’enjeu était d’être la première à arriver tout en haut d’une très grande tour.

Dès que la nouvelle de la course se répandit dans le village, des tas de grenouilles curieuses se rassemblèrent pour voir et soutenir les concurrentes.

Pleines de courage et de motivation, les candidates se placèrent sur la ligne de départ et commencèrent à grimper.

Mais très vite, les villageoises se mirent à faire des commentaires désobligeants : “ Elles n’y arriveront jamais ! ”, “ Elles sont bien trop lentes !

Au bout de quelques minutes, certaines grimpeuses se sentirent démotivées et quittèrent la course. D’autres succombèrent à la fatigue et préférèrent s’asseoir pour regarder celles qui continuaient.

Les commentaires des villageoises reprirent de plus belle : “ Pour qui se prennent-elles, si c’était possible, nous l’aurions déjà fait !” dirent certaines. “ On n’a jamais vu pareille sottise, les grenouilles ne sont pas faites pour grimper ! ” dirent d’autres.

Les petites concurrentes malgré leur courage, commencèrent à mesurer les difficultés de leur projet. Elles quittèrent la course l’une après l’autre.

Toutes. Sauf une.

Elle grimpait lentement, sans relâche, tandis qu’autour d’elle les commentaires se faisaient de plus en plus insistants : “ Descends, tu n’y arriveras jamais ! ”. “ Ce que tu es ridicule ! ”.

Pourtant, inlassablement, la petite grenouille continua à avancer.

Après un énorme effort, elle finit par gagner le sommet. Toutes se précipitèrent autour d’elle pour savoir comment elle avait fait pour réaliser ce que personne au monde n’avait encore jamais fait. L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander sa recette.

C’est alors qu’elle découvrit que la petite championne était sourde !

Auteur.e inconnu.e.