Avant tout, comment allez-vous ? Jamais l’énoncé de cette simple phrase lancée, avant, avec légèreté voire insouciance, n’a eu une telle résonance. Nous sommes tendu(e)s comme des cordes d’arc dans l’attente de la réponse que nous souhaitons positive.
Si je vous pose cette question, c’est qu’elle est d’importance. En effet, pour avancer sur votre chemin professionnel d’«aération», il est nécessaire que vous soyez au minimum «bien dans votre peau, bien dans votre tête… bien dans vos baskets» !
Je me doute que cela ne va pas être simple. Je me doute que certain(e)s, à la lecture de ces lignes, vont décrocher. Je sais tout cela alors je m’adresse à ces personnes en particulier : vous avez touché le fond et vous pensez ne jamais vous en sortir. Deux solutions s’offrent à vous : y rester et sombrer ou vous donner le salutaire coup de pied au cul (et oui j’ose l’écrire !) pour rebondir. Pour vous en convaincre, je fais appel à Georges Clémenceau : «Il faut d’abord savoir ce que l’on veut, il faut ensuite avoir le courage de le dire, il faut ensuite l’énergie de le faire». Une bonne fois pour toutes, sachez ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas.
Maintenant, pour les autres (les précédent(e)s vont bientôt vous rejoindre ! J’ai confiance), je vous propose ce 1er point de repères. Il s’agit de votre cadre de référence à savoir ce que vous croyez possible ou pas, vrai ou pas sur un sujet.
Ayez toujours à l’esprit que les mauvaises croyances ou croyances limitantes que nous avons sur nous ou notre environnement professionnel, restreignent nos actions et notre évolution. Elles nous empêchent d’avancer. Elles nous fossilisent dans un affligeant quotidien. En un mot, elles pompent notre volonté. Je vais même plus loin : elles s’abreuvent et se repaissent de notre énergie avec délectation et nous laissent anéanti(e) sur le bas côté de la route. Elles sont heureuses de nous avoir fait mal. Elles jouissent de notre malheur et sont prêtes à ressortir leurs néfastes griffes à la première occasion et nous enfermer dans les mailles de leur redoutable filet.
Ces évidences posées, prenez connaissance de ces trois questions :
- Quelles croyances limitantes avez-vous sur vous en tant que secrétaire/assistant(e) ?
- Quelles croyances limitantes avez-vous sur votre/vos manager(s) ?
- Quelles croyances limitantes avez-vous sur la structure pour laquelle vous travaillez ?
Pour bien me faire comprendre, voici quelques exemples de phrases entendues (je n’invente rien !) pendant ces 8 semaines :
- Pendant 2 mois je n’ai servi à rien et mon patron s’est débrouillé tout seul !
- Mon supérieur est désespéré et cela me mine !
- Je suis certain(e) que mon manager ne sera pas d’accord pour que je suive une formation sur le digital et puis ce n’est pas le moment de lui demander !
- Je suis certain(e) qu’il va m’obliger à télétravailler (ou le contraire : à venir au bureau) alors que je ne veux pas !
- Chez nous, les procédures administratives sont tellement lourdes que je ne vois pas ce que je pourrais faire ! Pourtant ce serait le moment de simplifier !
- Ma Société ne se relèvera pas de cette crise !
- Oui mais… chez nous c’est spécial !
Je vous propose quelques éléments de réponses et vous demande d’y réfléchir le plus précisément possible. Pour ce faire, prenez un papier et un crayon, coupez votre feuille en deux : d’un côté vos réponses, de l’autre votre DMP (Défi de Mise en Pratique) !
C’est parti :
- Pourquoi ne lui avez-vous pas proposé votre aide ? Qu’est-ce qui vous a bloqué(e) ? Comment pouvez-vous justifier votre absence d’engagement, lui présenter vos excuses (si vous le jugez nécessaire) et offrir votre soutien pour les mois à venir ?
- Que faites-vous pour l’aider ? Il est peut-être du genre négatif/pessimiste ? Il vous appartient, en votre qualité de bras droit, de le soutenir, de l’assister, de l’encourager, de lui donner de la force. Votre manager est un partenaire, pas un adversaire et c’est le moment de mettre en lumière votre binôme par vos incomparables savoir-être, savoir-transmettre et savoir-devenir.
- Lui avez-vous posé la question quant à la formation et/ou au télétravail et avez-vous développé un argumentaire clair et précis pour justifier du bien fondé de votre demande ?
- Avez-vous apporté des éléments factuels et objectifs (preuves et chiffres à l’appui) pour présenter votre demande ? Ce point est valable pour les fameuses procédures citées précédemment. A ce sujet, pourquoi n’osez-vous pas proposer une simplification de ces procédures ? Qui vous en empêche ? Avez-vous identifié les/vos barrières et les/vos freins ? Un repérage précis quant à ce sujet s’impose.
- Avez-vous banni les éléments subjectifs comme les inférences, les émotions, les sentiments, les opinions ? Par exemple, dire que vous êtes bouleversé(e) et anxieux(se) et que vos collègues sont dans le même état n’apporte rien. Tout le monde le sait car nous sommes toutes et tous dans le même état.
- Pourquoi pensez-vous que ce n’est pas le moment ? C’est justement le moment d’œuvrer efficacement et de montrer votre détermination et votre implication.
- Comment êtes-vous certain(e) qu’il va refuser ? Possédez-vous la preuve irréfutable de son refus définitif ? A cet égard, méfiez-vous des «on dit» et cessez d’être dans le schéma de victimisation.
- Comment savez-vous que votre société ne se relèvera pas ? Qui vous l’a dit ? Avez-vous justement des idées, des suggestions, des remarques… pour faire face ? Quel est votre plan d’action sur ce sujet ? Pour vous aider, voici une petite citation du belge Gaëtan Faucer : «C’est quand tout est perdu qu’on a plus rien à perdre !».
- Cette phrase «chez nous c’est spécial» est un fort alibi contre l’innovation. C’est tellement spécial que rien n’est fait ! Ayez bien conscience que c’est spécial partout !
Donc… si vous vous dirigiez vers les bonnes croyances à savoir les croyances dynamisantes ? Elles vous portent, vous encouragent, vous dopent. Elles ouvrent votre horizon et l’élargissent. Elles aèrent vos méninges et vous donnent l’envie d’avoir envie. Elles sont source de joie, de petits bonheurs, de positivisme. Pour vous en convaincre, remémorez-vous le nombre de fois où vous vous êtes dit sur un quelconque sujet «Je ne vais pas y arriver». Une toute petite voix intérieure vous a lancé le défi «Tu devrais quand même essayer.». Vous l’avez écoutée. Vous l’avez fait. Vous avez réussi !
Regardez autour de vous, toutes ces TPE, PME, PMI… qui ont tourné grâce aux personnes comme vous. Certains managers, confinés chez eux, donnaient leurs instructions et, au bureau, bien présente, une majorité de secrétaires/assistant(e)s agissait et faisait tourner la boutique ! Ils/elles l’ont fait et ont réussi. Ne sous-estimez jamais votre métier, soyez-en fier(ère) et faites-le connaître pour qu’il soit reconnu à sa juste valeur.
C’est LE moment de prendre votre destin professionnel en main !
Pour conclure Émile-Auguste Chartier, plus connu sous le nom d’Alain, nous donne une piste très intéressante :
«Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté».
Tout est dit !
Josette Dubost
Membre fondateur – Expert métier FFMAS