Lors d’un atelier consacré à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), animé par Murielle Nguyen, une thématique essentielle a été abordée : l’importance de la RSE comme levier de performance et d’équilibre au sein des entreprises. Bien plus qu’une simple initiative écologique, la RSE désigne une approche intégrée où l’entreprise est consciente de son impact sur la société, l’environnement et ses parties prenantes.

👉 La RSE : Une histoire longue et une évolution constante

Apparue dans les années 50, la RSE a progressivement élargi son champ d’application. Dès cette époque, l’entreprise était perçue comme un acteur clé de la société, responsable non seulement de sa rentabilité économique mais aussi du bien-être de ses employés et de l’environnement qui l’entoure. Les entreprises étaient déjà un moteur de richesse, non seulement pour leurs actionnaires, mais aussi pour la collectivité et les territoires dans lesquels elles opèrent.

Le tournant environnemental a été marqué lorsque les entreprises du CAC 40 ont été les premières à devoir réduire leurs émissions de CO2. Depuis, la RSE s’est étendue à l’ensemble du tissu économique, en englobant des préoccupations sociales, humaines et sociétales.

Lors de l’atelier, les participants ont réfléchi sur leurs perceptions de la RSE, qui peuvent être partagées mais nuancées.

👉 Les défis du greenwashing et les enjeux réels

Lors d’un tour de table visant à chacun donner sa définition de la RSE le greenwashing a largement été mentionné. Ce phénomène désigne l’utilisation de stratégies marketing pour donner une image écoresponsable d’une entreprise sans que cela ne soit fondé dans ses pratiques réelles. Cette dérive menace la crédibilité des entreprises sincèrement engagées. Murielle Nguyen a insisté sur le fait qu’il ne suffit pas de “communiquer” sur des actions écoresponsables ; il est impératif de les appliquer de manière sincère et mesurable.

👉 Les sept objectifs de la RSE pour 2030

Le programme RSE pour 2030 est structuré autour de sept objectifs clés, qui s’articulent autour de plusieurs axes essentiels :

• Qualité de Vie au Travail et Conditions de Travail (QVCT) : Améliorer les conditions de travail, prévenir le burn-out et assurer un droit à la déconnexion pour préserver la santé mentale des employés.
• Relation client : Prioriser des relations transparentes, éthiques et responsables avec les clients.
• Environnement : Intégrer des pratiques écologiques comme l’utilisation de mobilités douces, la gestion des déchets, et la réduction de l’empreinte carbone.
• Gouvernance : Promouvoir l’inclusion et la parité homme-femme, avec une attention particulière aux principes d’équité.
• Loyauté des pratiques : Adopter des pratiques commerciales transparentes et honnêtes.
• Intérêt local : Soutenir le développement des communautés locales, par exemple, en organisant des événements de solidarité comme des vide-dressing au sein des entreprises.
• Les droits de l’Homme : Assurer le respect des droits fondamentaux et promouvoir la dignité humaine dans toutes les pratiques de l’entreprise.

👉 Équilibre et harmonie : les clés d’une RSE réussie

Murielle Nguyen explique que la RSE à titre individuel repose sur un équilibre entre l’environnement et la place occupée dans la société. Autrement dit, elle repose sur l’harmonie entre les ressources internes d’une personne (ses qualités, ses valeurs, ce qu’elle est capable de faire) et ses ressources externes (son environnement). Elle a cité l’exemple de la réduction de l’utilisation du papier dans un bureau. Bien que cela soit louable d’un point de vue écologique, cela peut avoir des impacts négatifs sur des économies locales dépendantes de l’industrie papetière. Cela soulève une question centrale : comment concilier les différents piliers de la RSE sans créer de nouvelles tensions ?

👉 Actions concrètes pour une RSE accessible aux individus

Les participants ont été invités à réfléchir à des actions concrètes qu’ils pourraient mettre en place au quotidien pour contribuer à la RSE.

Parmi les exemples partagés, on retrouve des gestes simples mais efficaces, comme :

• Adopter des mobilités douces (vélo, transports en commun, marche).
• Utiliser le compost et trier les déchets, ou encore mutualiser les ressources avec d’autres PME pour réduire les coûts environnementaux.
• Privilégier des contenants réutilisables comme des boîtes de repas et des tasses personnelles au lieu de matériaux jetables.

En intégrant ces gestes simples à la culture d’entreprise, il est possible de renforcer l’engagement des employés tout en contribuant à un modèle durable.

Enfin, la RSE ne se limite pas à une série d’obligations. Elle représente une opportunité de transformation positive, permettant de construire un avenir durable, d’améliorer la performance globale, et d’établir un modèle économique en harmonie avec ses employés, ses clients et son environnement.

Léane Cerato

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