Belle année,
Deux « n », une paire de « l »,
Deux « n », comme deux jambes,
Celles qui avec zèle,
Le temps, à l’infini, enjambent,
Celles qui, comme deux ailes,
Avec légèreté, élégance,
S’élancent et défient,
Dans cette étrange danse,
Et pourtant, ne se fient,
Aux ballets incessants,
Des hivers et printemps.
Rêves passés ou à venir,
Songes pour l’avenir,
Verbe et nom se confondent,
Sans ce « à » malicieux,
Lettre chapeautée, ronde,
« À », ami audacieux,
Entraînant un infinitif.
« A » lié, toujours captif,
En perd son chapeau,
Tout rond, tout beau,
Appelle un déterminant,
Pour écrire le futur,
Tant présent, imminent,
Et nombre d’aventures.
Les ans se sont succédé,
À eux-mêmes, légers,
Sans « s », drôle d’idée,
Deux « c », du « s » allégés,
Pour de belles années…
Martine BAUDON,
Adhérente FFMAS Gironde, Experte et formatrice Voltaire
Les règles…
Avenir ou à venir
Quand le terme sur lequel on s’interroge est introduit par un verbe ou quand il suit un groupe nominal, écrire “à venir“. Sinon on écrit “avenir” – souvent précédé d’un déterminant. L’avenir est donc à venir !
[Lien vers la règle du Projet Voltaire]
Les ans se sont succédé
Les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxiliaire “être”, leur participe passé s’accorde le plus souvent avec le sujet.
Quand ils ont un complément d’objet direct, l’accord se fait avec ce dernier – à condition qu’il précède le verbe : “elles se sont lavées“, mais “elles se sont lavé les mains“.
Quand le pronom réfléchi est un complément d’objet indirect, le participe passé est invariable : dans notre texte un an succède à un an !
Quelques invariables : se plaire, se complaire, se déplaire, se rire…