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Itinéraires crayonnés de Martine – Des paronymes

Quand le joli mois de mai, 
Fort de ses homonymes, 
Maie, met, mets, mais …
Invite les paronymes. 

Une lettre, deux, suffit,
Un autre son, un défi, 
D’un mot à l’autre, 
Ainsi, ils sautent. Ils sont légion, 
De collision à collusion
De l’obstacle et son choc,
À l’entente qui choque.

Un zeste d’attention,
Un geste, une intention
Esquiver l’accident,
Fortuit avec ses dégâts,
Prévenir l’incident,
Subit et ses aléas, 
Éviter d’agoniser
De lentement mourir, 
S’esquiver, épuisé,
Oublier, « d’injures d’agonir ». 

S’envoler et s’égailler
S’élancer à l’aventure, 
Sourire et s’égayer

De la conjecture à la conjoncture
De l’hypothèse à la réalité, 
Voguer au gré de ses velléités, 
De ce souffle d’envies, 
Naviguer selon ses inclinations
Sur ces chemins, à l’envi, 
Déjouer alors les inclinaisons,
Ces étranges déclivités,
Immenses et mythifiées

Dans force légendes.
Fuir à toutes jambes, 
Le conteur ayant mystifié
Se jouant de la crédulité. 

Les règles du Projet Voltaire…

*Avant de les détailler, rappelons la définition d’homonyme et de paronyme :

  • Homonyme (adjectif et nom masculin) se dit de mots ayant la même prononciation (vers, vert, ver). Lorsque la prononciation est la même, on utilise le terme “homophone” ((s, ç, c, ss prononcées [s]).
  • Paronyme (adjectif et nom masculin) est employé pour désigner des mots de forme relativement voisine mais de sens différents (collision, collusion).
L’accord du verbe avec plusieurs sujets

Quand il y a plusieurs sujets, le verbe se conjugue d’ordinaire au pluriel. En cas de sujets séparés par une virgule (juxtaposés) le verbe reste au singulier et s’accorde avec le sujet le plus proche dans trois cas :

  • Les sujets sont à peu près synonymes.
    Exemple : « Sa gentillesse, son amabilité vient à bout de toutes les difficultés. »
  • Les sujets expriment une gradation (les termes s’accumulent par intensité croissante ou décroissante).
    Exemple : « Un mot, un son, un silence suffit à nous comprendre. »
  • Le dernier des sujets résume tous les autres.
    Exemple : « Une mouche, une abeille, un insecte volant m’a dérangé pendant ma sieste. »

Lien vers la règle du Projet Voltaire.

Collision ou collusion

Une « collision » est une rencontre violente entre deux corps ou un affrontement (remplacer par « choc » ou « heurt »).
Une « collusion » est une entente malhonnête entre deux parties aux dépens d’une troisième (remplacer par « entente » ou « accord »).
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

À l’attention de ou à l’intention de

On use de la mention « à l’attention de » en tête d’une lettre, pour préciser son destinataire et signaler que le document est soumis à l’examen de celui-ci.
La locution « à l’intention de » va plus loin : elle signifie que la démarche est faite en l’honneur de quelqu’un, pour qu’elle lui soit agréable ou profitable.
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

Accident et incident

L’accident a d’abord été un événement fortuit, imprévisible. Il entraîne des dégâts et peut mettre en danger.
L’incident est une petite difficulté imprévue… dont les conséquences peuvent être grandes (exemple les « incidents diplomatiques »).
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

Agonir ou agoniser

Agoniser signifie « être sur le point de mourir », alors qu’agonir de signifie « accabler de »
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

S’égayer ou s’égailler

S’égayer est formé sur l’adjectif « gai ». Il signifie s’amuser, se divertir. Égayer a pour sens « rendre gai ».
S’égailler signifie se disperser, s’éparpiller dans différentes directions ou vers différentes activités.
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

Inclinaison ou inclination

Le terme d’inclinaison a une connotation matérielle et désigne un état : l’état de ce qui est incliné, penché.
Le mot inclination, en revanche, a un sens le plus souvent abstrait et désigne un mouvement : mouvement de l’esprit ou de l’âme, un penchant.
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

Mystifier ou Mythifier

« Mystifier » quelqu’un, c’est le tromper. Le « démystifier », c’est le détromper.

« Mythifier » quelqu’un ou quelque chose, c’est lui donner un caractère de mythe. À l’inverse, « démythifier » signifie enlever à quelqu’un ou à quelque chose son caractère de mythe.
Lien vers la règle du Projet Voltaire.

Martine BAUDON,
Adhérente FFMAS Gironde, Experte et formatrice Projet Voltaire

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