Étude Microsoft Research : l’avenir avec optimisme
Alors que l’intelligence artificielle redessine en profondeur le paysage du travail, une récente étude de Microsoft Research (lire ici) apporte un éclairage inédit et porteur d’espoir pour notre profession. Basée sur plus de 200 000 interactions avec Copilot, elle identifie les 40 métiers les plus exposés à une automatisation rapide. Traducteurs, historiens, écrivains, téléopérateurs, conseillers clients… autant de professions déjà largement impactées.
Constat marquant : les métiers de l’assistanat et du secrétariat ne figurent pas dans cette liste. Une absence qui confirme ce que nous pressentions déjà : notre rôle s’appuie sur des compétences complexes, humaines et stratégiques, bien au-delà de la simple exécution de tâches.
Compétences irremplaçables des assistant(e)s
Si l’IA progresse dans l’exécution de tâches répétitives et la standardisation de contenus, elle ne peut remplacer les atouts qui font la singularité des assistant(e)s :
- L’intelligence relationnelle : comprendre les contextes, ajuster son discours, créer de la confiance.
- La vision globale : relier les priorités, anticiper les besoins, coordonner les actions.
- L’adaptabilité : transformer l’imprévu en opportunité, gérer les urgences et changements constants.
- La bienveillance active : instaurer un climat propice à la coopération et à la performance collective.
Ces qualités nous positionnent comme des acteurs incontournables dans un environnement professionnel en pleine mutation.
Montée en puissance des compétences numériques
Parallèlement à ces qualités humaines, une autre tendance se confirme : la demande croissante de compétences numériques avancées. Les outils ne se limitent plus à la bureautique classique. Les assistant(e)s doivent désormais maîtriser un éventail beaucoup plus large de technologies : plateformes collaboratives, environnements digitaux, solutions d’intelligence artificielle, robotique, objets connectés ou encore analyse de données.
Cette spécialisation progressive ouvre de nouvelles perspectives. L’assistant(e) devient un acteur clé de l’interface entre humain et technologie, capable de tirer parti des innovations tout en veillant à ce qu’elles servent réellement la performance collective.
En combinant intelligence relationnelle et expertise digitale, nous renforçons notre positionnement unique : celui d’un professionnel complet, agile, et indispensable dans des organisations qui évoluent à grande vitesse.
Vision FFMAS 2025 : trois axes stratégiques
La FFMAS voit dans ces évolutions une formidable opportunité : celle de réaffirmer la valeur unique de notre métier et de le projeter vers l’avenir.
Trois axes d’action pour 2025 :
1. Affirmer notre rôle stratégique
Au cœur des transformations digitales, nous démontrons que notre apport dépasse l’administratif : nous facilitons la performance collective et humaine.
2. Devenir des médiateurs IA-humain
Plutôt que de subir les outils, nous apprenons à en tirer parti. L’assistant(e) de demain saura optimiser l’usage de l’IA tout en préservant le discernement et l’intelligence humaine.
3. Valoriser notre polyvalence
Notre expérience dans différents contextes (entreprises, associations, sphères personnelles) nourrit notre capacité à résoudre des situations inédites et à apporter des solutions concrètes.
L’assistant(e) augmenté(e) : nouvelle identité professionnelle
L’avenir de notre métier se dessine comme celui d’un professionnel augmenté qui conjugue :
- la puissance des outils numériques pour gagner en efficacité,
- l’intelligence humaine pour analyser, relier et décider,
- l’expertise relationnelle pour créer de la valeur et de la cohésion.
Conclusion : une rentrée sous le signe de la confiance
Cette rentrée 2025 nous rappelle une évidence : l’avenir de notre métier ne repose pas sur un choix entre humain ou digital, mais sur la complémentarité des deux.
L’assistant(e) de demain est à la fois un expert des relations humaines et un professionnel augmenté par la technologie.
En combinant l’intelligence émotionnelle et la maîtrise des outils numériques les plus avancés, nous devenons non seulement indispensables, mais aussi moteurs de la transformation des organisations.
La confiance s’impose : notre métier ne s’efface pas, il se redessine et gagne en puissance.
Aurore Degoutin
Présidente FFMAS et assistante engagée
Cet article exprime la vision de la FFMAS, résolument tournée vers l’avenir et l’accompagnement des assistant(e)s dans la transformation de leur métier. Vos retours et témoignages sont les bienvenus pour nourrir cette dynamique collective.